Les tongs à pâquerettes

C’est en passant devant un rayon d’été que je les ai aperçues, de petites tongs à la semelle bleue avec une pâquerette sur le dessus. Elle était là, posée, tu sais juste après le pouce à l’endroit où la tige de la tong s’enfonce entre tes orteils et te fait mal tout l’été. Oui, car vois-tu, à cette époque, les célèbres tongs que l’on ne sent même pas, n’étaient pas encore arrivées jusqu’à nous… La tong à pâquerettes, Revival de l’accessoire tendance des petites filles des années 70…

Ce n’est pas tant son look, son côté petite fille sage qui m’a interpellé.
C’est surtout, le souvenir des graviers s’enfonçant au milieu de mes doigts de pieds alors que je remontais l’allée qui m’est revenu.
L’odeur des acacias en fleur, des parties de cache-cache.
Et même la douleur, quand ta semelle s’égare de ton pied… et que tu trébuches.

Ce mélange roux, de petits cailloux, de sable doré mélangés aux épines de pin qui grincent sous les pas. Cette sensation de fouler un sol qui te dit : « tu es chez toi ».

Ma série câlinou…

Avez-vous une série câlinou, aussi chamallow qu’un bon plaid tout doux ?

Une série refuge qui réchauffe quand le moral est morose.

Ma série à moi s’appelle « Blue Bloods » (oui, je sais, ce n’est pas une série française…) une bonne série guimauve pleine de bonnes intentions, avec des messages simples : les méchants en prison et la famille toujours là pour vous.

Dans cette série, nous suivons les enquêtes d’une famille de policiers New-Yorkais, catholiques, d’origine irlandaise, bien cliché j’avoue. Avec le père chef de la police grand patriarche, le grand-père témoin de l’ancien temps, la fille procureur, le fils enquêteur grande gueule et le petit dernier brillant étudiant qui a choisi d’être policier de rue…nous avons une vision à 360° du système judiciaire New Yorkais et surtout la possibilité pour chacun d’entre nous de s’identifier à ces personnages, il faut le dire, aux contours si nets, si bien marketés… de beaux persona on dirait en pub… Les enquêtes sont ponctuées du sacro-saint repas dominical, présidé par les deux patriarches et animé par le bénédicité. J’ai oublié de vous dire, le père c’est Tom Selleck… Dois-je aborder le côté rassurant de la voix qui double le patriarche ? Grave à souhait, du genre qui vous enveloppe de sécurité !

Alors oui, quand j’ai besoin de réconfort, je regarde Blue Bloods…quand j’ai besoin de me plonger dans un océan de bons sentiments, je plonge dans Blue Bloods !

Le frigo

As-tu vu le frigo ?
Non, pourquoi ?
Même lui se sent seul… plus de planning de rendez-vous médicaux, d’orthodontiste, de rappels de vaccins…
Plus de dessins collants de confiture pleins de couleurs et de je t’aime Maman…
Fini les emplois du temps de la classe de 6eme 3, de 2nd 5… les compétitions sportives, les tournois de foot ont pris la poudre d’escampette !

Hou, hou où êtes-vous ?
Même le frigo s’ennuie esseulé dans son coin, perdu sans ces mémos de vie qui l’ont accompagné pendant plus de 15 ans… sans ces traces de doigts pleins de confiture ou de Nutella.
Où est mon autorisation de sortie ? Sur le frigo.
Où est ma place de concert ? Sur le frigo.
Combien de fois ai-je répondu cette phrase magique ?
Même les vestiges de nos voyages, ces immanquables magnets, ont déserté les lieux… Ils portaient en eux trop de nostalgie.
Mon frigo est maintenant tout lisse, tout propre. Oh qu’il est beau, je n’avais jamais remarqué ! Mais tellement ennuyeux.

Vivement qu’il se remplisse de beaux dessins avec dessus je t’aime Mamita…pas trop vite quand même en attendant je vais me mettre au dessin… lol….